Le Mois de la photo – Redéfinir l'image à l'ère du virtuel + notre circuit

tumblr_m5vun5MMvz1qzun8oo1_1280Depuis le 5 septembre se déroule un des événements annuels des plus attendus par la scène des arts visuels à Montréal: Le Mois de la photo. Septembre sera l’hôte de la 13e édition de ce rendez-vous culturel qui présente 25 expositions déployées aux quatre coins de la ville. Querelles vous propose ses incontournables et vous présente un aperçu de l’oeuvre de Jon Rafman afin d’exemplifier la thématique de cette année, Drone: l’image automatisée, qui est à la fois complexe, fascinante et particulièrement bien ancrée dans l’actualité.

Cette fois-ci, les organisateurs de l’événements ont fait appel à Paul Wombell, commissaire invité d’origine britannique pour nous proposer une réflexion autour de l’appareil photographique et de sa relation avec l’artiste ainsi qu’avec le corps humain. Pourquoi drone, référence à l’avion militaire télécommandé et sans pilote? Wombell qualifie ces derniers de «robots de la vision» et fait ainsi un parallèle avec l’appareil photo d’aujourd’hui. Selon lui, il fonctionnerait un peu comme un drone: automatiquement, sans intervention humaine et avec une précision et des possibilités qui dépassent celles de l’oeil.

L’édition de cette année soulève des questions intéressantes et confronte directement  l’image traditionnelle et romantique du photographe. L’oeil d’esthète et le déclic rapide du journaliste sont des qualités qui sont remplacées par une capacité d’analyser le monde moderne ainsi que notre rapport à ce dernier.

Découvrez la programmation complète ici.

Jon Rafman: figure marquante de l’événement

Ce qui relie si bien toutes ces expositions, c’est que tous les artistes/photographes sélectionnés présentent une oeuvre ayant un lien indirect avec l’appareil photo. Certains mêmes, comme Jon Rafman, n’y touchent pas du tout. L’artiste puise dans les mondes virtuels et utilise des images provenant d’Internet ou de jeux vidéos, son processus créatif s’inscrivant ainsi dans une logique de réappropriation. Rafman s’intéresse aux effets de la technologie numérique sur l’homme, plus particulièrement ceux s’adressant à son histoire et à sa mémoire, autant collective  qu’individuelle. Si l’engouement pour le travail de Rafman semble récent à Montréal, on peut dire qu’il est déjà bien réel à l’étranger. En effet, le projet The Nine Eyes of Google Street View (débuté en 2008) a rapidement propulsé  la carrière de ce dernier au niveau international.

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Notre circuit du Mois de la photo:
1. Jon Rafman – Maison de la Culture Marie-Uguay, 6052, boul. Monk

Cette série photographique créée à partir des archives de Google Street View attire l’attention des joueurs de haut niveau et lui permet d’être représenté par des galeries à Berlin, à Londres (par la célèbre Seventeen Gallery) et à New York par la Zach Feuer Galery (dont une nouvelle expo y début le 11 septembre), qui lui consacre présentement l’exposition You are standing in an open field. À Montréal, on a présentement la chance de voir en vrai quelques tirages de la célèbre série Google Street View à la Maison de la Culture Marie-Uguay. Le détour vaut la peine puisque format plus size de l’oeuvre provoque un effet surprise et transforme ces images du quotidien en quelque chose d’encore plus étrange. Une autre oeuvre de l’artiste Remember Carthage, une vidéo cette fois, est aussi présentée à la galerie antoine ertaskiran (1892 rue Payette), une jeune galerie d’art contemporain située dans Griffintown. La galerie en a aussi profiter pour ouvrir un espace satellite, GAEPROJECTS au local 514 du Belgo, où est diffusée la plus récente vidéo de Rafman, A Man Digging, où celui-ci reconstruit un narratif à partir du jeu vidéo Max Payne 3.

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2. Cheryl Sourkes et ses images webcam et Facebook à la Galerie B-312372 St-Catherine Ouest local 420

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3. Raphaël Dallaporta et l’Afghanistan capté grâce au drone au Centre des Arts Actuels Skol (372 St-Catherine Ouest)

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 4. Jana Sterbak et sa caméra planqué sur un chien à la Maison de la Culture Frontenac (2550 Ontario Est)

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5. Elina Brotherus et ses autoportraits chez Optica (372 St-Catherine Ouest)

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Article: Milly Alexandra

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