Dans 100 ans sera achevé la construction d’Onkalo, un site d’enfouissement sous-terrain destiné à recueillir des déchets nucléaires sur une période de 100 000 ans. Ce projet inconcevable à échelle humaine est le point de départ de Jamais assez, une création de danse présentée au FTA, portée par un puissant travail de lumière et l’énergie de 10 danseurs virtuoses. 10 – 100 – 100 000. Ces multiples donnent le tournis, tout comme cette danse folle où les interprètes incarnent tantôt des ombres, tantôt des morceaux de magmas noirs, des aiguilles d’un gigantesque
Autant être franche : le théâtre, à la base, est loin d’être ma tasse de thé. Mon esprit nomade se sent trop souvent à l’étroit lorsqu’il est coincé entre une trame narrative et des dialogues. Je préfère l’art visuel ou la danse contemporaine qui me laissent une liberté d’interprétation et de ressenti. Mais je dois dire qu’avec Go Down, Moses de Romeo Castellucci présenté au FTA, j’ai découvert une tout autre forme de théâtre : un théâtre contemporain « holistique » aux multiples lectures possibles et aux questionnements infinis. Go Down, Moses est d’abord une œuvre
C’est un de ces jours de semaine intense, à la fois riche et épuisant. Je franchis les portes de l’Agora de la danse juste quelques minutes avant l’heure, essoufflée, avec un mal de tête lancinant qui me suis depuis le petit matin. Mon niveau de réceptivité est quasi nul. Je me faufile discrètement au premier rang et m’assois, enfin. Le flottement qui précède chaque début de représentation me donne le temps d’apprivoiser l’environnement : une immense salle recouverte de plancher ciré, éclairée par une douce lumière de fin de journée estivale
Depuis le 21 mai et jusqu’au 4 juin se tient pour la 9e année consécutive le Festival TransAmériques, évènement international présentant plus d’une centaine d’œuvres contemporaines autour du théâtre et de la danse. Querelles revient sur deux performances-choc, hautement catalytiques d’activités encéphaliques : Docteur B., qui décortique les cerveaux d’un neurologue et de sa compagne, et Tauberbach, où est mise en scène une schizophrène en proie à ses colocataires corticaux. Docteur B. Docteur B. s’ouvre sur un homme assis sur une chaise. Son corps s’anime progressivement de convulsions de plus en